Livre “Dualité de l’harmonie et la Mésentente” par Hawa Mint Ahmed Meïloud responsable à la Hapa

Livre

“Dualité de l’harmonie et la Mésentente”

par Hawa Mint Ahmed Meïloud

responsable à la Hapa

 

Le divorce et la duplicité qui l’entoure

dans la société mauritanienne

« La mère d’enfants orphelins du vivant même de leur père ».

« les femmes constituent les couronnes des généreux et les chaussures des crapules »

Extrait de ce livre que tout le monde doit lire

Après avoir été charmante avec des yeux de gazelle et une encolure de biche, la pauvre porte aujourd’hui des haillons, se lamente pour l’avenir de ses tristes enfants et n’a même pas le droit de dénoncer le divorce, si pénibles soient les conditions avec les nombreux enfants et l’absence de moyens de vie. Au contraire, elle doit rire et annoncer crânement à tous qu’elle attendait cette répudiation avec impatience !

Elle doit même dire parfois que c’est elle qui a demandé la séparation. Le comble c’est que les you-you résonnent le jour du divorce, les femmes du campement se réunissent et dans certaines sociétés des cérémonies appelées « Lehrich » sont  organisées.

Cependant, tard dans la nuit après que tous dorment, le destin des enfants revient à l’esprit de la femme qui verse des larmes comme le dit le poète, pleurant car elle est désormais la mère d’enfants orphelins du vivant même de leur père.

C’est le plus grave crime social : le divorce après la naissance des enfants ! Les parents devaient supporter toutes les difficultés, surmonter toutes leurs divergence  ignorer leurs désirs et regarder l’avenir avec les yeux des petits enfants ! Ainsi l’homme qui a pris la femme qui ressemblait à une biche broutant la lavande doit plus la conserver alors qu’elle est une poule élevant ses poussins !

La femme chinguitienne: vision et civilisation et sympole social

Si le discours sur la femme lasse aujourd’hui de par la “préciosité” qui le caractérise et la tentative de << complication >> et << d’aggravation >> de ses thèmes, le discours sur la femme mauritanienne possède son propre piment ! Aussi, devons-nous partir d’un postulat objectif à savoir que la femme mauritanienne << diffère>> de chaque autre femme dans tous les pays du monde. La femme mauritanienne n’est pas << une femme >> seulement mais constitue une << vision civilisationnelle >> et une << conception sociale >> dont l’étude reste en réalité liée à l’analyse de cette vision  et au décryptage de la conception……L’ ancienne  société mauritanienne a un ensemble des nobles vertus puisées dans la société arabo-islamique. Ces vertus l’honorent, l’entourent d’égards, la gâtent et lui accordent tous  les droits que lui donne l’islam. Ainsi, Cheikh Mohamed El Mami a écrit:  Pour tous les habitants du pays, les femmes sembles créées pour être honorées, entourées d’égards et d’affection. Elles sont exemptées de toute charge et de toute brutalité. La société considère que seul le  noble  honore la femme alors que le vilain l’humilie. Dans ce cadre, l’adage populaire dit : les femmes constituent les couronnes des généreux et les chaussures des crapules. Autrement dit, l’honnête homme, grand et magnanime  porte la femme sur sa tête, la respecte et la traite avec égard alors que l’avare et le coquin la piétine l’opprime et la subjugue.